L’arrivée du métro à Labège, déclencheur de la réflexion
L’arrivée programmée du métro à Labège a agi comme un catalyseur pour repenser la sécurité dans le sud-est toulousain. Depuis 2015, élus et acteurs locaux anticipent les effets induits par ce projet structurant, notamment l’augmentation des flux de personnes dans les zones économiques du territoire. Cette perspective a conduit à une réflexion globale sur la prévention des incivilités et des actes de délinquance, en particulier dans les zones d’activité très fréquentées.
Un centre de supervision urbain mutualisé pour trois communes
C’est dans ce contexte qu’est né le projet d’un Centre de supervision urbain mutualisé, aujourd’hui pleinement opérationnel. Implanté à Labège dans un lieu volontairement confidentiel, ce centre coordonne un réseau de 35 caméras de vidéo-protection de dernière génération, réparties sur trois secteurs clés : Enova-Labège, la Masquère à Escalquens, et le Parc du Canal à Ramonville.
Ce dispositif vise à sécuriser des espaces à forte densité économique, où transitent chaque jour des milliers de personnes. L’investissement total s’élève à 550 000 euros, financé pour moitié par l’État, témoignant de l’importance accordée à ce projet par les autorités.
Un fonctionnement mutualisé et coordonné
Le fonctionnement du centre repose sur un modèle semi-ouvert. Les images captées par les caméras ne sont pas visionnées en continu, mais peuvent être exploitées en cas de besoin. Les polices municipales de Labège, Ramonville et Escalquens assurent des permanences selon un planning coordonné, permettant une mutualisation des effectifs.
Les images ne sont transmises aux forces de l’ordre que sur réquisition officielle. Le système prévoit également la possibilité de mobiliser ponctuellement des opérateurs pour une surveillance en direct lors d’événements ciblés dans des lieux stratégiques, comme le centre de congrès Diagora ou la salle de concert Le Bikini.
Une gouvernance partagée entre le Sicoval et les communes
Le Sicoval assure la gestion des locaux et des équipements techniques, tandis que les communes concernées mettent à disposition du personnel formé à la vidéo-protection. Ce partage des compétences permet une organisation souple, réactive et économiquement optimisée.
Ce projet incarne une volonté commune de renforcer la sécurité dans un secteur en pleine transformation, tout en préservant un cadre juridique strict en matière de respect des libertés publiques.
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