Les incendies dévastateurs de l’Aude (16 000 ha brûlés), ne sont pas une fatalité climatique.L’arrachage des vignes, l’abandon du territoire et des moyens vétustes aggravent ces catastrophes. Des élus comme Sébastien Pla, sénateur PS et ancien vigneron, et Christophe Barthès, député RN, alertent depuis des années sur ces dangers.
L’arrachage des vignes : un carburant pour les flammes.
L’arrachage des vignes, encouragé par l’union européenne, a transformé des terres cultivées en friches broussailleuses, véritables accélérateurs d’incendies. Le deputé RN de l’Aude Christophe Barthès, declarait a l’assemblée nationale en octobre 2024 à l’Assemblée nationale : « L’arrachage des vignes est une folie. Un incendie pourrait partir de Carcassonne et ravager jusqu’à la Méditerranée. La vigne est notre meilleur Canadair. »
À Bizanet, en juillet 2025, les vignes restantes ont freiné le feu, prouvant leur rôle crucial. Sans elles, les flammes, comme à Ribaute, se propagent à une vitesse fulgurante (6 km/h).
Trackers vétustes : la perte d’une première ligne de défense
Les trackers, ces bombardiers d’eau agiles (comme les S-2 Tracker), intervenaient autrefois en première intention pour contenir les départs de feu avant l’arrivée des Canadair. Aujourd’hui, leur vétusté, dénoncée par Sébastien Pla, limite leur efficacité. Sous-financés et souvent hors service, ces appareils ne peuvent plus répondre rapidement, laissant les pompiers démunis face à des incendies incontrôlables. Les rapports sur les feux en Gironde (2022, 32 000 ha brûlés) soulignaient déjà ce manque d’équipements modernes, une réalité criante dans l’Aude.
À cela s’ajoute un débroussaillement insuffisant et un étalement urbain, avec des habitations dispersées dans des zones boisées, qui compliquent encore davantage la lutte contre les incendies.
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