À l’initiative de Guillaume Bouchet, fondateur des caves La Cour des Vins, Les Vins de la Cour et À Cour de Vin, le premier Salon des Vins des Coteaux voit le jour ce samedi 17 mai. Un événement local et convivial qui met à l’honneur une vingtaine de vignerons venus de toute la France. Entretien avec ce passionné de vin.
Cet entretien est aussi sous forme de podcast: https://radio2lhers.fr/pechbusque-inaugure-son-tout-premier-salon-des-vins-des-coteaux/
Entretien avec Guillaume Bouchet, fondateur des caves À Cour de Vin et organisateur du Salon des Vins des Côteaux
Guillaume Bouchet, vous êtes à l’origine de plusieurs caves à Toulouse et en périphérie, dont la dernière ouverte à Pechbusque. Pourquoi avoir décidé de créer un salon des vins dans cette commune ?
Guillaume Bouchet : L’idée est née avec l’ouverture de notre cave à Pechbusque, il y a presque un an, le 1er juin. J’ai grandi tout près, à Castanet-Tolosan, donc je connais bien le secteur. Ce salon, je voulais qu’il soit à l’image du lieu : plus intimiste que les salons toulousains, plus familial et convivial. Ce n’est pas juste un événement commercial, c’est aussi un moment de partage pour les habitants.
Combien de vignerons seront présents et selon quels critères les avez-vous choisis ?
On accueillera 23 vignerons venus de toute la France. Beaucoup sont des partenaires de longue date : nos caves existent depuis plus de vingt ans à Toulouse, et je les ai reprises en 2017. J’ai donc sélectionné des domaines avec qui nous travaillons déjà, en veillant à représenter différentes appellations et terroirs.
Le public pourra découvrir environ 100 références de vins et champagnes. Concrètement, comment va se dérouler la journée ?
L’événement ouvrira ses portes à 10h, avec un accès libre à tous les stands des vignerons. Plusieurs animations sont prévues tout au long de la journée : des stands de restauration tenus par des commerçants locaux comme le boucher Terre d’Oc ou la crèmerie Canac daumange, une buvette animée par le comité des fêtes de Pechebusque, des jeux pour les enfants (château gonflable, jeux en bois), et un moment musical assuré par Olivier-Jean Alphonse pendant la pause déjeuner.
Pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans un salon du vin, comment cela fonctionne-t-il ?
C’est simple : on arrive, on prend un verre à l’entrée, et ensuite on part à la découverte ! On échange avec les vignerons, on déguste, on apprend, et bien sûr, on peut acheter les bouteilles qui nous plaisent. L’idée est vraiment de rendre le vin accessible à tous, dans une ambiance détendue.
Organiser un tel salon, c’est aussi une manière de dynamiser la commune ?
Exactement. Le vin fait partie de notre patrimoine culturel et identitaire. En organisant ce salon, on veut participer à la vie associative locale. On travaille main dans la main avec la mairie, le comité des fêtes, et d’autres acteurs du territoire. C’est important pour moi de défendre ce produit – bien sûr à consommer avec modération – mais qui raconte tant de choses sur notre pays.
La région toulousaine est-elle vraiment attachée au vin ?
La ville en elle-même n’est pas une terre viticole, mais elle est entourée de vignobles. Dans un rayon d’une heure autour de Toulouse, on trouve Fronton, Gaillac, Cahors, les Côtes de Gascogne… Sans oublier toute l’Occitanie, qui regorge d’appellations formidables. Donc oui, les Toulousains aiment le vin, ils ont la chance d’avoir de nombreux producteurs à portée de main.
Les vins bio et nature ont beaucoup gagné en popularité ces dernières années. Est-ce une tendance que vous observez également ?
Oui, c’est une réalité. Dans nos caves, environ 70 % de nos références sont bio. On sent aussi une prise de conscience générale autour des modes de consommation. Cela dit, la consommation globale de vin est en baisse. Ce n’est pas uniquement à cause du vin lui-même, mais aussi des changements sociétaux, de l’inflation, et de nouvelles habitudes, comme l’intérêt pour les boissons sans alcool. Il faut s’adapter à ces évolutions, sans pour autant renier notre identité : nous restons spécialisés dans le vin, le champagne et les spiritueux.
Est-ce que vous ressentez une vraie mutation des habitudes de consommation ?
Oui, clairement. Les gens consomment peut-être moins, mais mieux. Ils cherchent des produits de qualité, avec une histoire. C’est aussi pour cela que les caves ont encore leur rôle à jouer : elles créent du lien, du conseil, de la proximité. On s’intéresse à la tendance du sans alcool, mais ça ne constitue pas le cœur de notre métier.
C’est votre premier salon. Quels sont les défis que vous avez rencontrés ?
C’est un vrai défi, oui ! On essaie d’anticiper au maximum, mais il y aura forcément des ajustements. Heureusement, nous sommes bien accompagnés : la mairie, le comité des fêtes, le Sicoval, tous nous soutiennent. On aura aussi des bénévoles pour gérer les flux de visiteurs. Pour moi, entreprendre c’est aussi essayer, tester, même si on se plante. L’important, c’est d’y aller.
Merci Guillaume Bouchet. Le Salon des Vins des Coteaux se tiendra ce samedi 17 mai à Pechbusque, de 10h à 19h, à la salle polyvalente.
Un rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs de bons vins et d’ambiance conviviale.
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