À neuf mois des élections municipales de mars 2026, les lignes commencent à bouger à Ramonville-Saint-Agne. La majorité sortante, portée par Christophe Lubac, maire depuis 2008, entame officiellement sa pré-campagne. Avec la relance de la liste « Ramonville pour tous », les forces de gauche et écologistes locales annoncent leur volonté de prolonger l’élan initié lors du précédent mandat.
Derrière cette bannière unitaire, tous les partis de gauche — y compris La France Insoumise — affichent leur soutien. Une démonstration de cohésion rare, qui vise à consolider un socle électoral face à une opposition déjà déclarée.
Une candidature dans la continuité
Christophe Lubac a confirmé sa volonté de briguer un quatrième mandat. En poste depuis 2008, réélu de justesse en 2020 avec 35,53 % des voix, il entend cette fois s’appuyer sur une union élargie de la gauche locale pour faire face à une droite revigorée. Quelques semaines plus tôt, Sylvie Brot, ancienne candidate soutenue par LREM en 2020, a annoncé son retour dans l’arène municipale.
Pour Christophe Lubac, la ligne est claire : poursuivre un projet fidèle à l’identité de Ramonville, qu’il résume ainsi : « une ville qui se projette et qui protège ». Une référence directe aux choix urbanistiques passés, notamment à la préservation de la Ferme de Cinquante, perçue comme un symbole de résistance aux intérêts des promoteurs.
Un programme participatif et engagé
Dans leur communiqué commun, les forces de gauche locales appellent à une mobilisation citoyenne large. Objectif : co-construire un projet municipal qui réponde aux défis démocratiques, écologiques et sociaux. Le ton est résolument inclusif : « Rassemblons-nous, écoutons-nous, discutons-en, construisons ensemble », lit-on.
La démarche entend dépasser la simple logique partisane. Les citoyens sont invités à « apporter leur force et leur originalité », pour bâtir une ville solidaire, innovante et respectueuse des enjeux climatiques.
Une élection serrée dans un contexte politique complexe
Ramonville-Saint-Agne est historiquement ancrée à gauche depuis 1977. Mais le scrutin de 2020 a démontré la fragilité de cette majorité, avec un second tour très serré. La perspective de 2026 s’annonce donc décisive : les rapports de force pourraient se redessiner si l’opposition parvient à fédérer son électorat. Cependant l’alliance de Christophe Lubac avec la France Insoumise pourrait susciter également des interrogations.
Ce parti d’extrême gauche est vivement critiqué pour ses positions radicales, notamment sur le conflit israélo-palestinien. Il a été accusé de tolérer des propos à caractère antisémites, des discours ambigüe sur le Hamas. une commission d’enquête parlementaire vient d’être ouverte en ce qui concerne des liens avec certaines organisations islamistes. Cette proximité pourrait donc influencer le débat local et provoquer des tensions durant la campagne.
Malgré ces défis, Christophe Lubac compte sur son expérience et une vision claire. Il veut que Ramonville conjugue transition écologique, solidarité et rigueur financière pour poursuivre son développement.
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