Une plante invasive à surveiller de près
L’ambroisie est une plante annuelle originaire d’Amérique du Nord. Elle appartient à la famille des Astéracées. Deux espèces sont présentes sur le territoire : Ambrosia artemisiifolia (à feuilles d’armoise) et Ambrosia trifida (trifide).
Ces plantes colonisent facilement de nombreux milieux. Elles s’implantent notamment sur les sols nus, les chantiers, les friches les bords de route et apparaissent aussi dans les parcelles agricoles.
Face à cette progression, le Sicoval lance une campagne d’information. L’objectif : mobiliser les habitants du sud-est toulousain pour limiter l’expansion de cette plante extrêmement allergisante.
Une menace pour la santé publique, des conséquences pour l’agriculture, un impact sur la biodiversité
Depuis 2016, l’État classe l’ambroisie parmi les espèces nuisibles pour la santé humaine. Cette reconnaissance repose sur sa forte capacité allergisante. En effet, quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent à déclencher des réactions allergiques.
Les symptômes sont variés. Ils incluent la rhinite, la conjonctivite, l’eczéma, la trachéite ou encore l’asthme. La période critique s’étend d’août à octobre. Pendant ces mois, la vigilance s’impose.
L’ambroisie nuit aussi aux activités agricoles. Elle concurrence directement certaines cultures comme le maïs, le soja, le sorgho ou le tournesol. Ainsi, elle peut entraîner une baisse des rendements cela génère une perte économique pour les exploitants.
Par ailleurs, sa prolifération complique la gestion des parcelles. Les agriculteurs doivent intervenir plus souvent, ce qui augmente leurs charges.
Outre les enjeux sanitaires et agricoles, l’ambroisie pose un problème écologique. Elle se développe rapidement et occupe une grande surface. De ce fait, elle réduit la présence d’espèces végétales locales.
Cette perte de diversité affecte l’équilibre des écosystèmes. Il devient donc urgent d’agir pour limiter sa propagation.
Des moyens d’action disponibles
Pour lutter contre l’ambroisie, plusieurs méthodes existent. Le Sicoval recommande de les adapter à chaque situation :
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Prévenir la germination : couvrir le sol avec des plantes vivaces, du paillage ou une membrane textile.
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Surveiller les terres rapportées : éviter de déplacer des terres contaminées.
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Arracher manuellement : enlever les plants avant la floraison, avec des gants.
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Utiliser le désherbage thermique ou mécanique : détruire les jeunes plants par chaleur ou par travail du sol.
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Effectuer un fauchage-broyage : intervenir à différents moments, notamment pendant la floraison et en fin d’été.
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Recourir au pâturage : introduire du bétail dans certaines zones après les récoltes.
Ces méthodes doivent être appliquées régulièrement. Un seul passage ne suffit pas. Le suivi dans le temps est indispensable.
Un appel à la vigilance citoyenne
La lutte contre l’ambroisie concerne tous les acteurs. Chaque habitant, promeneur ou professionnel peut signaler la présence de la plante. Pour cela, une plateforme en ligne est disponible : www.signalement-ambroisie.fr.
Le Sicoval met également à disposition ses services techniques pour accompagner les signalements et les actions sur le terrain.
Il n’existe pas de solution miracle contre l’ambroisie. En revanche, une surveillance continue et des actions coordonnées permettent de limiter son impact. La campagne lancée par le Sicoval s’inscrit donc dans une démarche de prévention durable.
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