Selon la dernière étude de l’INSEE, près de 100 000 foyers en Haute-Garonne vivent sous le seuil de bas revenus, reflétant une pauvreté qui touche particulièrement les familles monoparentales, les familles nombreuses et les personnes seules. L’Occitanie figure parmi les régions les plus pauvres de France, avec 16,8 % de sa population vivant avec moins de 1 097 euros par mois.
La Haute-Garonne, entre attractivité et précarité
Malgré son dynamisme économique et son attrait indéniable, Toulouse et la Haute-Garonne comptent de nombreux foyers vivant dans des conditions difficiles. Selon une récente étude de l’Insee, en 2023, près de 100 000 foyers vivaient sous le seuil de bas revenus, avec un taux de pauvreté de 14,3 %. Ce constat illustre les inégalités sociales dans ce territoire pourtant considéré comme moteur en Occitanie.
Au niveau régional, la situation est tout aussi préoccupante. L’Occitanie se classe parmi les régions les plus pauvres de France métropolitaine, derrière la Corse, les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Près de 960 000 personnes, soit 16,8 % de la population régionale, vivent avec moins de 1 097 euros par mois, correspondant au seuil de pauvreté monétaire fixé à 60 % du niveau de vie médian. Nombre d’autres ménages se situent juste au-dessus de ce seuil, flirtant avec une précarité financière latente.
Les familles monoparentales, premières victimes
L’étude de l’Insee révèle que certaines catégories de population sont particulièrement exposées à la pauvreté. En tête, les familles monoparentales, dont près de la moitié sont concernées : 32,4 % vivent sous le seuil de pauvreté, tandis que 12,7 % se trouvent à la limite. Dans la majorité des cas (huit sur dix), le parent isolé est une femme.
Les familles nombreuses ne sont pas en reste. Les couples avec trois enfants ou plus sont 29,5 % à vivre dans une situation de pauvreté monétaire et 12,5 % dans ce que l’étude appelle le « halo de la pauvreté ». Ces données illustrent les défis auxquels font face ces foyers, souvent confrontés à des charges importantes et à des revenus insuffisants.
Personnes seules et inégalités de genre
Les personnes vivant seules représentent également une part importante des populations précaires. Parmi elles, 22,7 % se situent sous le seuil de pauvreté et 11,4 % juste au-dessus. L’analyse de l’Insee met en lumière des disparités entre hommes et femmes : les femmes seules sont plus nombreuses à se trouver à la limite de la pauvreté que les hommes, bien qu’elles soient légèrement moins souvent en situation de pauvreté.
Ces chiffres reflètent une réalité sociale complexe, où des facteurs tels que la monoparentalité, la taille des foyers et les inégalités de genre jouent un rôle déterminant. Face à cette situation, des politiques adaptées semblent indispensables pour lutter contre la précarité croissante dans un département à la fois prospère et inégalitaire.
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