Le conseil municipal de Ramonville-Saint-Agne a récemment voté à l’unanimité son adhésion à l’Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), renforçant ainsi son engagement en faveur de l’accueil des migrants. Si cette démarche s’inscrit dans une dynamique de solidarité locale, elle pourrait susciter des interrogations alors que l’immigration reste un sujet de crispation majeur en France.
Un partenariat pour une politique migratoire plus juste
L’Anvita, créée en 2018, regroupe aujourd’hui plus de 80 collectivités et une cinquantaine d’élus individuels engagés dans l’accueil des populations migrantes. En rejoignant cette association, Ramonville s’associe à des collectivités partageant une ambition commune : bâtir des politiques locales d’accueil inconditionnelles et responsables.
L’association met à disposition des territoires un cadre pour interpeller l’État sur ses responsabilités en matière de politique migratoire. Elle vise également à promouvoir des pratiques d’inclusion et à sensibiliser le public sur l’importance de l’hospitalité et de la solidarité.
Un choix politique assumé face à une opinion publique divisée
L’adhésion de Ramonville à l’Anvita intervient dans un contexte où 73 % des Français estiment que la France accueille déjà trop d’étrangers et qu’un effort supplémentaire ne serait pas souhaitable. 67 % des sondés considèrent également que des différences culturelles trop marquées compliquent la cohabitation, tandis que 74 % estiment que l’immigration économique fait baisser les salaires. (1)
Si Christophe Lubac, le maire de la commune, assume et affiche sa volonté d’agir localement pour promouvoir l’inclusion, sa décision pourrait être perçue par un certain nombre des ses administrés comme éloignée de leurs préoccupations.
(1) sondage IFOP d’octobre 2024.
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