Depuis le 2 mai, une classe de CP/CE1 de l’école primaire de Ramonville est sans enseignante. Les 21 élèves concernés resteront sans titulaire au moins jusqu’au 15 juin, probablement jusqu’à la fin de l’année scolaire. Cette situation s’inscrit dans une série d’absences non remplacées depuis mars, totalisant déjà cinq semaines cumulées.
À chaque absence, qu’elle soit courte ou prolongée, aucun remplacement n’a été assuré. Les enfants sont dispersés dans d’autres classes, souvent à un niveau différent, perturbant à la fois leur propre scolarité et celle des classes d’accueil.
Contactée par les représentants de parents d’élèves, l’inspectrice d’académie a reconnu ne plus disposer de personnel dans sa circonscription. Elle a qualifié cette situation de rupture du service public, précisant que les remplaçants sont tous déjà mobilisés ailleurs. Le premier remplaçant potentiellement disponible pourrait ne l’être qu’en juin, sous réserve de la fin de son affectation actuelle.
Face à cette impasse, les parents ont écrit à l’inspectrice, au directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) ainsi qu’à la députée Christine Arrighi, sans obtenir de réponse. Le pôle éducation de la mairie a également été informé. Le maire de Ramonville, Christophe Lubac soutient leur démarche, il a adressé un courrier au DASEN et s’est dit disposé à recevoir les représentants de parents dans les jours qui viennent.
Des parents d’élève ui dénonce une instabilité quotidienne: «Certains n’ont plus envie de venir à l’école s’inquiète Vincent Guillaume, porte-parole des parents délégués. Les effets se font sentir jusque dans les comportements, y compris chez des élèves habituellement très posés. »
L’équipe enseignante et les animateurs tentent de contenir les effets de cette désorganisation, mais la situation devient difficile à gérer. Les parents demandent un remplacement immédiat. « Il en va de l’équité scolaire. Ces élèves ont droit, comme tous les autres, à un enseignement structuré et à un cadre stable », insiste Vincent Guillaume.
Unis dans leur mobilisation, parents et équipe éducative comptent bien faire entendre la voix des enfants, trop longtemps laissés sans solution.
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