Une série de car-jackings particulièrement violents a secoué la région toulousaine fin septembre et début octobre. Quatre plaintes ont été déposées en l’espace de quatre jours, déclenchant une enquête d’envergure. Les faits, qui ont principalement ciblé des femmes, ont mobilisé les forces de l’ordre et abouti à l’interpellation de quatre jeunes, soupçonnés d’être les auteurs de ces agressions.
Un enchaînement d’attaques brutales
Tout commence le 30 septembre à Auzeville-Tolosane. Une mère de famille, repérée alors qu’elle effectue ses courses dans un supermarché, est suivie jusqu’à son domicile par quatre individus encapuchonnés. Ces derniers la menacent et s’emparent de sa voiture, une Renault Clio. Cet incident marque le début d’une escalade de violence.
Quelques heures plus tard, à Ramonville Saint-Agne, une autre femme, au volant de sa voiture, remarque qu’elle est suivie. Ses craintes se confirment lorsque deux hommes surgissent d’un buisson et pointent une arme à feu sur elle. Traumatisée, la victime se voit dérober son véhicule sous la menace.
Le 2 octobre, le scénario se répète à Castelginest. Cette fois-ci, une Renault Mégane est la cible. La conductrice est frappée avant de remettre ses clés aux braqueurs. La série atteint son paroxysme le soir suivant à Launaguet, où un homme en scooter est percuté délibérément. Projeté au sol, il voit son deux-roues volé par les malfaiteurs. Ces événements, survenus en moins d’une semaine, ont semé la panique dans la région.
Une enquête rapide et des arrestations
Face à cette montée de violence, le parquet de Toulouse a rapidement ouvert une enquête, confiée à la brigade de recherches de Villefranche-de-Lauragais. Les gendarmes, travaillant dans l’urgence, ont rapidement identifié une bande de jeunes comme principaux suspects. Le 4 octobre, trois adolescents, âgés de 17 et 18 ans, sont interpellés. Quelques jours plus tard, un quatrième jeune, mineur, est à son tour arrêté.
Lors de leurs interrogatoires, les suspects ont déclaré avoir agi sans préméditation, expliquant leurs actes comme étant impulsifs et non réfléchis. Défendus par des avocats de renom, Mes Elisabeth Gomez, Séverine Rodriguez-Delseu, et Jérôme Canadas, ils affirment ne pas avoir mesuré la gravité de leurs actions.
Les perquisitions menées par les forces de l’ordre ont permis de retrouver les véhicules volés. Ceux-ci, fortement endommagés, témoignent de la violence des incidents, certains semblant avoir été impliqués dans des accidents de la route.
Les suspects mis en examen et incarcérés
Entre le samedi 5 octobre et le mercredi suivant, les jeunes ont été mis en examen pour vol avec violence et menaces sous arme. Trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que le quatrième est en attente de la décision du juge des libertés et de la détention (JLD). Le parquet a requis son incarcération, mais la décision définitive est encore à venir.
Ce phénomène de car-jackings a suscité une vive inquiétude parmi les habitants de la région toulousaine. Les autorités locales, bien qu’ayant rapidement neutralisé la bande responsable de ces actes, appellent à la vigilance. Cette affaire illustre une nouvelle fois la violence grandissante des délits impliquant de jeunes individus dans des faits de criminalité urbaine.
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